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Conseillé par Alex-Mot-à-Mots20 mai 2022
Goulag
Zouleikha est une femme tatare musulmane, mais surtout une koulak.
Cette lecture m’a fait réviser mon vocabulaire socialiste : dékoulakisation, menchévique, GPU, et j’en passe.
Je connaissais vaguement une région nommée Tatarstan, en bas à gauche de la grande URSS, mais j’ignorais que le peuple tatar était musulman.
Le roman s’ouvre sur la pauvre vie de Zouleikha coincée entre son mari ivrogne et sa belle-mère qui ne la lâche pas d’une semelle. Elle a accouchée de 4 filles mortes peu après leur naissance.
Zouleikha vit dans la peur de sa belle-mère et de sa religion aux multiples esprits qu’il faut satisfaire.
Etrangement, la déportation au goulag lui sera bénéfique, comme au vieux professeur de médecine Leibe qui bizarrement retrouve toute sa tête en déportation…
J’ai eu de la pitié pour leur gardien en chef Ignatov qui, s’il se montre cruel au départ, fini par voir les visages derrière les noms de ses listes et fait tout pour que ses prisonniers ne meurent pas de faim et de froid.
J’ai été étonnée que ce roman montre que chacun pouvait s’épanouir au goulag : peindre, cuisiner, s’instruire. L’auteur se gardant bien de montrer les travaux de force qui faisaient mourir les prisonniers par centaines.
Mais j’ai aimé le leitmotiv de Zouleikha qui ouvre les yeux sur le monde qui l’entoure et sorte de ses peurs.
L’image que je retiendrai :
Celles de cuillères fabriquées avec des ustensiles de fortune mais dont dépend le bonheur de chacun.
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Conseillé par Lara C. (.29 novembre 2021
Ce roman nous emmène au cœur de l'URSS Stalinienne des années 30 et nous conte l'existence de Zouleikha, jeune femme Tatar, bientôt déportée en Sibérie. Avec tant d'autres hommes et femmes arrachés à leurs vies, elle apprendra à recréer son existence au cœur de l'hiver sans fin des plaines sibériennes.
Gouzel Iakhina signe un texte d'une grande beauté et d'une émotion incroyable que l'on ne peut oublier !