Le fond de l'air
EAN13
9782072906732
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Les Cahiers de la NRF - André Gide
Langue
français
Langue d'origine
français
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Le fond de l'air

Gallimard

Les Cahiers de la NRF - André Gide

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Devenu le cinquième directeur de la Nouvelle revue française en 1987,
succédant à sa grande surprise à Georges Lambrichs, il aura fallu un an à
Jacques Réda pour se résoudre à monter lui-même dans le « train ». C'est dans
le « fourgon arrière » qu'il décide alors de publier ses propres chroniques,
en « passager clandestin », affirme-t-il. Réda parle de l'époque dans sa
rubrique « Carnet », livre des propos « çà et là » en abordant des « questions
» du temps avec beaucoup de curiosité pour tous les sujets : l'orthographe, la
couche d'ozone, la toponymie la « cibi », les extraterrestres, la nouvelle
Grande bibliothèque de France, le phonographe, les frontières, les sondages,
etc. On note bien sûr des sujets récurrents comme le langage, la poésie, le
style. Réda se plaît à publier des poèmes qu'il découvre inscrits sur les murs
et la chaussée et cite aussi en renfort des poètes de son temps. A propos de
la question militaire, il citera Valery Larbaud ; à propos du « jeu de ballon
rond », il évoquera Pindare aux côtés de Jean-Pierre Papin et s'élèvera contre
les séances de tirs au but ; dans le « pompon » il se moquera des « États
Généraux de la Poésie » en espérant qu'ils n'aboutiront pas à une phase de «
Terreur » ; et sa question de la « fin du monde » s'achèvera par : «
L'éternité existe mais elle ne dure jamais longtemps ». Le Fond de l'air de
Jacques Réda fleure bon le pessimisme joyeux, l'érudition amusante, l'humour
pince sans rire, relevant partout la cocasserie de notre époque « moderne ».
On retrouve là le sens de l'observation, du paradoxe, et toute la finesse de
Jacques Réda, s'inscrivant dans la grande tradition française des moralistes
avec une fausse légèreté. Et ce que Réda observe dans les années 90 résonne
toujours à notre époque, tout comme des épigrammes de Martial ou des satires
de Juvénal...
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