Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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23 janvier 2024

peinture

De l’auteur, j’avais aimé La septième fonction du langage, HHhH et détesté Civilisations.

J’entrais donc dans ma lecture à petits pas.

J’ai dévoré ce roman le temps d’un après-midi qui m’a fait vivre à Florence en 1557 lorsque Pontormo peignait l’intérieur de la Basilique de la ville.

J’ai lu avec passion les correspondances que s’échangent Michel-Ange et Vasari, Maria et sa tante Catherine de Médicis, mais aussi le Duc de Florence et le père de son futur gendre Hercule d’Este.

Vous ne connaissez pas tout ce petit monde ? Rassurez-vous moi non plus avant de commencer ma lecture.

J’ai découvert les guelfes et les gibelins qui se livraient une guerre continuelle dont personne n’a retenu les causes.

J’ai découvert la doctrine du frère Jérôme Savonarole qui a dirigé un régime théocratique dans la ville de Florence au XVe siècle.

Je ne connaissais pas le pape Paul IV et sa détestation de la représentation du corps nu.

Le nom de Benvenuto Cellini n’évoquait pour moi qu’un opéra de Berlioz, c’était également un orfèvre florentin.

J’ai découvert le poème My last Duchess de Robert Browning à propos de la mort de sa femme Lucrèce de Médicis trois ans après leur mariage.

Une lecture instructive et dépaysante.

L’image que je retiendrai :

Celle des personnages annexe comme le broyeur de couleurs ou l’amant de Maria qui apportent de la vie au récit des faits et gestes des Grands Hommes.

Jakub Szamalek

Points

9,40
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23 janvier 2024

enquête, Pologne

ULa trilogie du Darknet 1

J’ai aimé Julita, jeune journaliste qui écrit pour un site internet d’infos à sensation (qui a trompé qui – qui a porté une robe transparente – qui a de la cellulite ou du ventre… – et qui s’y connait encore moins que moi en informatique. (J’étais tout de même au courant qu’avec TOR on pouvait entrer sur le Darknet, pas elle).

J’ai aimé Jan, policier en disponibilité, qui lui fait découvrir les merveilleuses arcanes de l’informatique (sur nos téléphones, en voiture, etc).

J’ai aimé le style et le propos qui m’ont tenu en haleine et donné envie de poursuivre l’aventure avec le tome 2.

J’ai aimé Léon, le témoin involontaire du premier meurtre, qui s’en voit dans son travail avec une illustration pour une boisson à base de jus de chou fermenté.

J’ai eu de la peine, en début de lecture pour Ruszard Buczek, la première victime. Ancien animateur de télévision connu sous le personnage de Monsieur Pistache dans son émission Les Pistaches Bleues. Ce personnage bien sous tout rapport va se révéler fort complexe.

J’ai aimé qu’il y ait peu de détails sur la mort en dialyse du prêtre Klos, pourtant lié à l’affaire.

J’espère que le procureur Bobzycki, parti en Australie, aura plus de place dans le prochain tome.

J’ai aimé le propos de l’auteur sur les sites d’information en ligne qui ne vivent que de publicité et de clics sur ces publicités : ils nous inondent de propos foireux et ne donnent pas de vraies infos.

J’ai aimé le côté légèrement féministe : Julita refuse de se faire peloter par son ancien professeur ; et Léon trouve du porno toujours dispo sur Internet.

Une citation :

Pyramide de Maslow de la Toile : en bas des nichons, au milieu du sang, et au sommet des chatons. (p.25)

L’image que je retiendrai :

Celle du chou omniprésent dans le roman, sous forme solide ou liquide.

Le Livre de poche

10,40
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23 janvier 2024

amitié, New York

Un groupe d’amis à New-York de 1974 à 2009.

Il y a Julie, rebaptisée Jules, personnage principal. Jeune fille de Long Island, elle rencontre les autres lors du camp de vacances pour artistes de Spirit-in-the-Woods.

Il y a Ethan, le véritable artiste, dessinateur de talent, qui fera une belle carrière. Malgré les années qui passent, il est toujours attiré par Jules.

Il y a Ash, sa femme, metteuse en scène féministe, issue d’une très riche famille de trader.

Son frère Goodman, mal dans sa peau car son père le critique sans cesse.

Il y a Jonah, le fils de la célèbre chanteuse folk, qui lui aussi a du talent, mais qui est drogué par un ami de sa mère. Il restera toute sa vie avec le cerveau embrouillé et la sensibilité exacerbée.

Enfin il y a Cathy, que l’on verra très peu, qui rêve de devenir danseuse mais n’a pas la morphologie pour.

J’ai aimé les suivre depuis l’été au camp jusqu’à la mort de l’un d’entre eux : leurs parcours chaotiques, leurs enfants, leurs métiers.

J’ai aimé les leitmotivs : les odeurs de savon et de shampooing, la chanson folk « The Wind Will Carry us », la ville de New-York en évolution.

J’ai aimé que ce roman traite de la culpabilité entre amis et du mensonge au sein du couple.

J’ai moins aimé les relations amoureuses entre eux : le premier été, Jules + Ethan et Goodman + Cathy.

Un bon gros roman urbain américain que l’on dévore sous un plaid par temps de brouillard.

L’image que je retiendrai :

Celle du tipi n]3 dans lequel se retrouve les amis au camp d’été et qui revient régulièrement comme point d’encrage des années après.

Conseillé par
23 janvier 2024

vie moderne

J'ai tout aimé dans ce roman : le vieil homme en chausson et pyjama sous son imper ; Yvon à l'entrée de la guérite qui parle en Alexandrins ; la Chose dont s'occupe Guylain ; Guiseppe qui n'a plus de jambes ; les Delacote sisters ; le poisson rouge Rouget de Lisle.
Même si les personnages sont parfois un peu caricatural comme le patron ou la coiffeuse, cela ne m'a pas gêné.
J'ai aimé l'humour très fin : les aphorismes de la tante, les patronymes estropiés.
Et surtout, j'ai aimé que ce roman parle de deux professions que l'on ne voit jamais en littérature ou ailleurs : dame-pipi et pilon.

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12 janvier 2024

famille, Italie

La Sardaigne, ses plages et sa mer aux eaux transparentes, sa ville de Cagliari et sa ville, moins connu, de Carbonia, sa base de lancement de missiles.

J’ai aimé que l’autrice me plonge dans une vieille famille d’industriels italiens pas aussi riches et connus que la famille possédant Fiat, mais pas loin. L’empire s’est construit sur les roulements à billes.

J’ai eu de la peine pour Suzanne, la femme française de l’héritier Paolo. Issue d’une famille modeste du Gard, elle veut tout faire bien avec ses trois enfants ainsi qu’avec sa belle-mère.

J’ai aimé détester la belle-mère Marta : son snobisme, ses petites agaceries.

Le beau-père est absent du roman, et pourtant c’est lui qui tient la place centrale.

J’ai aimé que dès le début de l’histoire qui se déroule pendant les vacances d’été, il y ai un mot prononcé par inadvertance et qui éveille les soupçons de Suzanne : de quel enlèvement est-il question ?

Mais j’ai été un peu déçue par la fin qui expose les affaires politiques italiennes des années 70 en citant des noms (la loge P2, Mattei, Pasolini…) un peu comme un fourre-tout.

J’ai aimé les leitmotivs : Paolo dans le hamac comme quand il était enfant, les enfants qui doivent se brosser les dents sinon les fourmis viendront manger le sucre dans leur bouche, Marta et sa phobie des fourmis.

J’ai aimé que Suzanne prenne le temps de discuter avec les vendeurs de plage, de connaitre leur nom, qu’elle les laisse se reposer sur un transat.

J’ai aimé que certains titres de chapitres soient des titres de chansons ou de films.

Une lecture qui m’a emmené sur une plage de supers riches de Sardaigne qui cache un bien sombre passé.

L’image que je retiendrai :

Celle du tableau de Carbonia que le beau-père Ercole affiche dans son bureau, lui qui avait tenté de bâtir Petrolia.