Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

17,90
Conseillé par
17 décembre 2015

Racine

De Racine, je ne connais que les rares pièces que j’ai lu à la fac. Je me rappelle d’une langue exigeante et de tragédies antiques.

Outre le fait que l’auteure nous parle d’une rupture amoureuse qui ne m’a pas passionnée (mais heureusement, elle ne dure que 3 chapitres), ce qui m’a surtout intéressée, c’est la vie de Jean depuis son enfance jusqu’à sa mort.

De Port-Royal, je ne connaissais pas grand chose. J’ai ainsi découvert la philosophie janséniste qui prend vie dans des murs humides au milieu de moniales recluses.

Jean, durant son enfance et une bonne partie de son adolescence, accumule du matériel linguistique pour ses futurs écrits, voulant créer une langue pure pour le Roi Soleil. Sans oublier l’insatiable défricheur des sentiments humains, capable de les restituer dans un genre ultra codé.

Roi dont il se sent proche, n’ayant qu’un an de différence.

Sans oublier le conflit avec Corneille, qui ne respect pas la règle des trois unités.

Ce qui m’a étonné, en revanche, c’est la réapparition du personnage de Didon, figure féminine qui obsède l’auteur. Alors pourquoi parler de Bérénice dans le titre ?

L’auteure nous donne à voir un personnage pétrie de contradictions : à la fois attiré par les fastes de Versailles, mais retournant inlassablement à Port-Royal.

Le tout servi par une écriture exigeante, comme pour rendre hommage à celui qui a si bien su ciselé la notre il y a 4 siècles.

L’image que je retiendrai :

Celle des nombreuses filles de Jean, dont l’aînée veut entrer au couvent à Port-Royal, mais son père le lui refuse à cause de son allégeance au Roi.

http://alexmotamots.wordpress.com/2015/12/13/titus-naimait-pas-berenice-nathalie-azoulai/

Conseillé par
17 décembre 2015

camp de concentration

Une forêt d’arbres creux entoure le camp de Terezin, camp « modèle » dans lequel sont déportés des artistes. Bedrich y arrive avec sa femme et son jeune fils. Dessinateur, il est affecté aux bureaux des dessins, surtout chargé d’architecture.

Mais Terezin est avant tout un camp : les détenus tombent malades, sont peu nourris, hommes et femmes sont séparés la journée.

Malgré tout, en silence et dans la nuit, les dessinateurs expriment la réalité du camp pour tenter de la faire connaître à l’extérieur.

Un texte plein d’émotions sur des petits riens qui font une vie ou un embryon de résistance.

L’image que je retiendrai :

Celle de la cachette des dessins, au creux d’un mur, derrière trois planches de bois.

http://alexmotamots.wordpress.com/2015/12/10/une-foret-darbres-creux-antoine-choplin

Actes Sud

22,00
Conseillé par
17 décembre 2015

Guerre de sécession

Un roman qui nous plonge dans la Guerre de Sécession, mais qui nous fait surtout réfléchir sur la place de la femme dans toute guerre et l’impossible retour à la maison. Un roman qui résonne fortement en cette période trouble.

Sur la guerre vue du petit bout de la lorgnette, j’avais préféré "Le voyage de Robbey Child" . Ce roman-ci nous parle plus de « l’arrière » que du front et des batailles.

Une lecture exigeante et au contenu plus profond qu’il n’y parait.

Un petit bémol : les nombreux changement de garde-robe du personnage principal, entre robes et tenues de soldats.

L’image que je retiendrai :

Celle du service en porcelaine fine de l’infirmière sudiste qui soigne l’héroïne. Service dont elle prend grand soin et qui permet de reprendre pied loin du fracas de la guerre.

http://alexmotamots.wordpress.com/2015/12/08/neverhome-laird-hunt

Grand prix de l'Académie française 2015

Gallimard

21,00
Conseillé par
7 décembre 2015

Algérie, Berlin

Algérie, 1920 : ses colons français, ses algériens d’origine avec leurs us et coutumes encore très ancrées. Et puis au milieu, le jeune Raouf à l’esprit communiste, voulant changer les esprits et les façons de penser la gouvernance du pays.

Mais entrer dans ce roman, c’est aussi plonger dans une langue et un rythme : celui du récit à la limite de l’oralité du conte.

Les chapitres alternent les histoires, celle de Raouf ou celle de sa cousine Rania ; celle du procès à Hollywood ou celle du pauvre commerçant qui a voulu se jouer du fils de Si Ahmed.

Un roman qui nous plonge dans une Algérie entre deux guerres, et dont certains de ses enfants commencent à s’éveiller politiquement. Mais les Prépondérants sont encore trop puissants dans le pays.

J’aurais aimé toutefois suivre plus longtemps le personnage de Rania, veuve qui n’en fait qu’à sa tête en se retirant dans une des propriété de son père pour vivre sa vie comme elle l’entend ; mais qui respecte toutefois les coutumes et le quand-dira-t-on.

L’image que je retiendrai :

Celle du combat de deux chameaux pour la saillie d’une chamelle, et qui donne lieu à des paris.

http://alexmotamots.wordpress.com/2015/12/05/les-preponderants-hedi-kaddour

Coffret 3 volumes

20

Casterman

17,95
Conseillé par
7 décembre 2015

bande dessinée

J’attendais avec impatience ce nouveau volume du Chat, gardant un bon souvenir du Chat passe à table. Quelle ne fut pas ma déception !

Pas vraiment de fil conducteur, mis à part les histoires de Scrabble.

Mais j’aurais au moins appris, par le journal à l’intérieur, qu’un musée du Chat se préparait à Bruxelles.

Et en plus les enfants voulaient le lire, ce qui n’est pas un album pour eux.

http://alexmotamots.wordpress.com/2015/12/02/le-chat-fait-des-petits-philippe-geluck