Sarah, travailleuse de rue, Régine, son amie neuropsychiatre et Angel, tagueur funambule, veulent approcher le Phénix, un sans domicile fixe errant dans les lieux désaffectés de Montréal et qui contient tout le génie scientifique et artistique qu’ils visent chacun dans leur domaine d’activité. Ces trois-là sont séduits, envoûtés et perturbés par cet homme mutique, aux talents et vies multiples. Survivant à la violence de leurs activités, ils s’interrogent sur le sens de leur existence et sur la complexité de l’humain. Dans la ligne de mire de la Sécurité Nationale, la traque du Phénix se déroule sur une année : il échappe à toute tentative de l’approcher, suscitant toutes les plus folles spéculations et des témoignages contradictoires de ceux qui ont croisé sa route, l’ont nourri, étudié et observé. Le roman progresse dans un kaléidoscope de lieux et d’époques qui ont toutes un lien avec le Phénix. Des courts-circuits entre les chapitres nous livrent les états d’âme d’un savant babylonien et ses réflexions sur l’art, la beauté, les sciences, le cerveau : celles du Phénix ? Un roman fort sur l’importance de la curiosité envers l’étranger !

Une épopée dans le sud de l'Inde au XIVème siècle au souffle épique : une ode aux femmes en général et à celle en particulier qui connaîtra un funeste destin et à travers elle celui d'un état, au cours de deux siècles et demi. On devine l'aspiration politique derrière ce mythe de la cité parfaite, dans laquelle vivraient hommes et femmes en parfaite égalité et harmonie.

Un conte rondement mené qui nous embarque dans une véritable épopée en Afrique, dans un style efficace et poétique. Une histoire aussi politique où germent les dégâts de la colonisation à l'œuvre.

Trois lieux, trois vies, trois atmosphères pour aborder le thème de la mondialisation dévastatrice pour trois personnes dont le point commun est la rose. Nana, jeune étudiante éthiopienne, travaille dans une ferme produisant des roses (pour un salaire de misère, dans une chaleur et une humidité insoutenable, exposée aux pesticides) ; Jan, trentenaire hollandais travaille pour une plateforme d'achat de fleurs (solitude et stress) ; Ali, jeune bangladeshi, en attente de régularisation de sa situation à Paris (loin de sa famille), vend des roses, la nuit . Des vies comme des ombres, subissant des métiers abrutissants, sans rêves, sans perspectives positives.

A travers une émeute apocalyptique, l'auteur raconte son pays, l'île Maurice et son délitement, résultat des dépravations des hommes depuis quatre siècles, destruction de la faune et de la flore, de la complexité de sa population bigarée, source de richesse mais aussi de barrières identitaires et de contrastes sociaux. A la foi roman d'anticipation, fable philosophique, avec la tension d'un thriller, le récit progresse en suivant sur une seule journée trois personnages qui vont se croiser pour le meilleur et pour le pire. Une écriture âpre !