- EAN13
- 9782072651809
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 11/05/2016
- Collection
- Folio essais
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'esthétisation du monde. Vivre à l'âge du capitalisme artiste
Gilles Lipovetsky, Jean Serroy
Gallimard
Folio essais
Autre version disponible
-
Papier - Folio 9,90
On le répète à satiété : la mondialisation, c'est la surpuissance de la
finance, la "prolétarisation" et l'unification des modes de vie par
l'industrialisation de la camelote kitsch et des produits jetables,
interchangeables, insignifiants – le capitalisme est une machine de déchéance
esthétique et d'enlaidissement du monde. Est-ce si sûr ? Le style, la beauté,
la mobilisation des goûts et des sensibilités s'imposent chaque jour davantage
comme des impératifs stratégiques des marques : dans les industries de
consommation, le design, la mode, la publicité, la décoration, le cinéma et le
show-business des produits chargés de séduction sont créés en masse, ils
véhiculent des affects et de la sensibilité, ils agencent un univers
esthétique proliférant et hétérogène par l'éclectisme des styles qui s'y
déploie. Le capitalisme d'hyperconsommation, par l'intégration généralisée de
l'art, du "look" et de l'affect dans l'univers consumériste, est un mode de
production esthétique. Créant un paysage économique mondial chaotique tout en
stylisant l'univers du quotidien, il est un Janus à deux visages.
finance, la "prolétarisation" et l'unification des modes de vie par
l'industrialisation de la camelote kitsch et des produits jetables,
interchangeables, insignifiants – le capitalisme est une machine de déchéance
esthétique et d'enlaidissement du monde. Est-ce si sûr ? Le style, la beauté,
la mobilisation des goûts et des sensibilités s'imposent chaque jour davantage
comme des impératifs stratégiques des marques : dans les industries de
consommation, le design, la mode, la publicité, la décoration, le cinéma et le
show-business des produits chargés de séduction sont créés en masse, ils
véhiculent des affects et de la sensibilité, ils agencent un univers
esthétique proliférant et hétérogène par l'éclectisme des styles qui s'y
déploie. Le capitalisme d'hyperconsommation, par l'intégration généralisée de
l'art, du "look" et de l'affect dans l'univers consumériste, est un mode de
production esthétique. Créant un paysage économique mondial chaotique tout en
stylisant l'univers du quotidien, il est un Janus à deux visages.
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