- EAN13
- 9782130737186
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 17/09/2015
- Collection
- Nouvelle Clio
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Le monde hellénistique. Tome 1
La Grèce et l'Orient de la mort d'Alexandre à la conquête romaine de la Grèce (323-146 av. J.-C.)
Claire Préaux
Puf
Nouvelle Clio
Autre version disponible
La réponse de Solon à Crésus – nul ne peut se dire heureux avant le terme de
son existence – ne s’applique qu’imparfaitement à l’hellénisme, car s’il fut
vaincu sur les champs de bataille, davantage d’ailleurs en raison de ses
dissensions internes que par la force de ses ennemis, il triompha dans une
large mesure dans le domaine de la civilisation. Le premier tome du Monde
hellénistique est consacré à la chronologie du monde hellénistique, à la
figure du roi et à la guerre, omniprésente depuis la fin du règne d’Alexandre
jusqu’à la destruction et la réduction de la Macédoine au rang de province.
L’ère des conquêtes ne pouvait s’achever avant la disparition du fougueux
Alexandre, tandis que la date de -146 marque la défaite historique de
l’hellénisme face à la puissance romaine, alors que les Parthes surpassent
déjà presque les Séleucides. Le berceau, la Grèce elle-même, est désormais aux
mains des Barbares, et le territoire hellénique se réduit désormais, ironie de
l’histoire, à une fraction de l’ancien Empire achéminides, lui aussi abattu
par une puissance occidentale. L’hellénisme se caractérise en effet, du point
de vue politique, par la monarchie militaire issue de la tradition
macédonienne. Le roi n’est ni un basileus revêtu de la majesté attachée aux
iera, ni un tyran dressé contre l’oligarchie dont il est issu : il est un chef
de guerre. Ce modèle nouveau, auréolé de la gloire de Philippe, plus encore de
celle d’Alexandre, conjugué avec le sentiment profond d’une unité du monde
hellénique, qui eut un temps un seul maître et possède alors une relative
unité culturelle, explique l’état de guerre permanente des États issus de
l’ancien empire du grand conquérant. Le monde hellénique est organisé,
économie comprise, autour du contrôle royal et de la nécessité de soutenir un
conflit permanent, ce qui est d’autant plus difficile que les populations
autochtones ne s’accommodent pas aisément d’un joug étranger dont seule la
terreur permet le maintien.
son existence – ne s’applique qu’imparfaitement à l’hellénisme, car s’il fut
vaincu sur les champs de bataille, davantage d’ailleurs en raison de ses
dissensions internes que par la force de ses ennemis, il triompha dans une
large mesure dans le domaine de la civilisation. Le premier tome du Monde
hellénistique est consacré à la chronologie du monde hellénistique, à la
figure du roi et à la guerre, omniprésente depuis la fin du règne d’Alexandre
jusqu’à la destruction et la réduction de la Macédoine au rang de province.
L’ère des conquêtes ne pouvait s’achever avant la disparition du fougueux
Alexandre, tandis que la date de -146 marque la défaite historique de
l’hellénisme face à la puissance romaine, alors que les Parthes surpassent
déjà presque les Séleucides. Le berceau, la Grèce elle-même, est désormais aux
mains des Barbares, et le territoire hellénique se réduit désormais, ironie de
l’histoire, à une fraction de l’ancien Empire achéminides, lui aussi abattu
par une puissance occidentale. L’hellénisme se caractérise en effet, du point
de vue politique, par la monarchie militaire issue de la tradition
macédonienne. Le roi n’est ni un basileus revêtu de la majesté attachée aux
iera, ni un tyran dressé contre l’oligarchie dont il est issu : il est un chef
de guerre. Ce modèle nouveau, auréolé de la gloire de Philippe, plus encore de
celle d’Alexandre, conjugué avec le sentiment profond d’une unité du monde
hellénique, qui eut un temps un seul maître et possède alors une relative
unité culturelle, explique l’état de guerre permanente des États issus de
l’ancien empire du grand conquérant. Le monde hellénique est organisé,
économie comprise, autour du contrôle royal et de la nécessité de soutenir un
conflit permanent, ce qui est d’autant plus difficile que les populations
autochtones ne s’accommodent pas aisément d’un joug étranger dont seule la
terreur permet le maintien.
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