- EAN13
- 9782213639239
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 07/03/2007
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Fayard 23,00
Dans la lutte entre les chrétiens de Terre sainte et les musulmans conduits
par Nûr ad-Dîn, puis Saladin, Renaud de Châtillon, prince d?Antioche puis
seigneur d?Outre-Jourdain, un nouveau venu, est un « héros » paradoxal. Sa
méconnaissance d?un Orient complexe et sa brutalité lui aliènent des soutiens
habituels. Prisonnier dans Alep pendant quinze ans, il rumine sa haine de
l?Islam. Libéré, devenu conseiller du prince, maître des grandes routes
commerciales, il pousse la hardiesse jusqu?à lancer une expédition terrestre
et navale contre La Mecque. L?émotion, dans le monde musulman, est profonde et
durable. Artisan de l?élection de Guy de Lusignan, un homme neuf lui aussi,
comme roi de Jérusalem, il le pousse à en découdre avec Saladin. Au soir de la
bataille de Hattîn, le 4 juillet 1187, le sultan l?exécute de sa main.
Les chroniques décrivent un cadet de famille venu du Gâtinais tenter ses
chances en Orient. Par deux fois, il épouse une « héritière » ? un moyen
d?ascension sociale fort commun au XIIe siècle ?, au nom de qui il exerce un
pouvoir considérable. Elles évoquent aussi un homme brave entre tous,
téméraire, exalté, qui incarne à la perfection l?idéal de chevalerie imaginé
par Bernard de Clairvaux : « S?il meurt, c?est pour son bien, s?il tue, c?est
pour le Christ ». Bien des contemporains l?ont perçu ainsi. Il importait de
dégager de cette figure emblématique ce qu?elle pouvait recéler d?exemplarité,
mais aussi de fanatisme, voire de germes pervers.
Fort d?une connaissance intime des sources occidentales comme orientales,
Pierre Aubé scrute avec acuité, mais sans complaisance, les traces d?un croisé
trop méconnu, dont la mort coïncide avec celle d?un rêve démesuré.
par Nûr ad-Dîn, puis Saladin, Renaud de Châtillon, prince d?Antioche puis
seigneur d?Outre-Jourdain, un nouveau venu, est un « héros » paradoxal. Sa
méconnaissance d?un Orient complexe et sa brutalité lui aliènent des soutiens
habituels. Prisonnier dans Alep pendant quinze ans, il rumine sa haine de
l?Islam. Libéré, devenu conseiller du prince, maître des grandes routes
commerciales, il pousse la hardiesse jusqu?à lancer une expédition terrestre
et navale contre La Mecque. L?émotion, dans le monde musulman, est profonde et
durable. Artisan de l?élection de Guy de Lusignan, un homme neuf lui aussi,
comme roi de Jérusalem, il le pousse à en découdre avec Saladin. Au soir de la
bataille de Hattîn, le 4 juillet 1187, le sultan l?exécute de sa main.
Les chroniques décrivent un cadet de famille venu du Gâtinais tenter ses
chances en Orient. Par deux fois, il épouse une « héritière » ? un moyen
d?ascension sociale fort commun au XIIe siècle ?, au nom de qui il exerce un
pouvoir considérable. Elles évoquent aussi un homme brave entre tous,
téméraire, exalté, qui incarne à la perfection l?idéal de chevalerie imaginé
par Bernard de Clairvaux : « S?il meurt, c?est pour son bien, s?il tue, c?est
pour le Christ ». Bien des contemporains l?ont perçu ainsi. Il importait de
dégager de cette figure emblématique ce qu?elle pouvait recéler d?exemplarité,
mais aussi de fanatisme, voire de germes pervers.
Fort d?une connaissance intime des sources occidentales comme orientales,
Pierre Aubé scrute avec acuité, mais sans complaisance, les traces d?un croisé
trop méconnu, dont la mort coïncide avec celle d?un rêve démesuré.
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