Madame d'Arconville, Une femme de lettres et de sciences au siècle des Lumières
EAN13
9782705672003
Éditeur
Hermann
Date de publication
Langue
français
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Madame d'Arconville

Une femme de lettres et de sciences au siècle des Lumières

Hermann

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Mme d’Arconville appartient tout à la fois au monde des lettres et à celui des
sciences. Elle aime Rousseau et Voltaire, mais déteste les philosophes. Elle
s’adonne à la botanique, à l’anatomie et à la chimie, puis à l’histoire.
Enfermée dans son laboratoire ou penchée sur des manuscrits de la Bibliothèque
royale, elle n’en fréquente pas moins les cercles littéraires, artistiques,
politiques, scientifiques et médicaux. Tout en traduisant le Traité
d’Ostéologie de Monro et les Leçons de chymie de Shaw (1759), elle mène un
ambitieux programme de recherches (Essai pour servir à l’histoire de la
putréfaction, 1766). Elle traduit tous les genres littéraires de l’anglais et
de l’italien (éducation, roman, théâtre, poésie…) et publie des romans et des
ouvrages de morale, avec un succès tel qu’ils sont attribués à Diderot… et
qu’un essai de Frédéric le Grand lui est attribué ! Pour bien marquer sa
propriété sur une œuvre éclectique, elle la réédite, sans dévoiler son
identité (Mélanges de littérature, de morale et de physique, 1775-1776, 7
vol.), et se consacre à l’écriture de l’histoire. Qu’est-ce que faire de la
science pour une femme de la haute société sous Louis XV ? Que signifie cette
soif de savoir et d’écriture qui la pousse à reprendre la plume vingt ans
après avoir renoncé à publier ? L’éclectisme et l’anonymat fournissent des
clés pour mieux comprendre l’insertion du champ scientifique dans la culture
des Lumières et la place de la traduction dans une ambition qui refuse de
s’exposer dans l’espace public. Ce premier ouvrage consacré à Mme d’Arconville
invite à revisiter « l’ambition féminine au XVIIIe siècle », à la suite
d’Élisabeth Badinter, et à dépasser la figure traditionnelle des salonnières
pour découvrir des femmes plus discrètes et des œuvres oubliées qui ont compté
en leur temps.
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