- EAN13
- 9782845781924
- Éditeur
- Manucius
- Date de publication
- 05/08/2014
- Collection
- Le Philosophe
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
- Fiches UNIMARC
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Papier - Manucius 5,10
Dès l’Antiquité, Héraclite fut une légende. On dit qu’il vit le jour à Éphèse,
au VIe siècle avant notre ère. Mais très vite, on donna le surnom d’Obscur à
celui dont les aphorismes mystérieux et inintelligibles pour le commun des
mortels prenaient davantage l’allure d’une parole pythique que d’une pensée
philosophique rationnelle et traditionnelle. Ce qu’il y a de sûr, c’est que
les récits des éminents spécialistes d’hier et d’aujourd’hui ne pourront
jamais dissiper même le soupçon de sa véritable existence. Et pourtant, les
quelques malheureux fragments qu’on lui attribue ici ou là brillaient d’un
éclat si puissant qu’ils suffirent à ébranler entièrement le monde
intellectuel grec et romain. C’est comme si des cendres du temple d’Artémis,
le tombeau de l’unique exemplaire de son œuvre – un traité intitulé De la
Nature – derrière un caractère réputé méprisant et mélancolique jaillissait
encore une pensée cristalline, sublime, foudroyant et bouleversant ceux qui
s’aventuraient à l’embrasser et à la méditer. Sa doctrine est révolutionnaire.
Tout en s’inscrivant dans la lignée des cosmologues de son temps, le
philosophe annonce le passage décisif au problème de l’Être et du devenir,
celui qui donnera naissance à l’ontologie classique de Parménide et de Platon,
ainsi qu’à la métaphysique d’Aristote. Au XIXe siècle, ce sera même Hegel qui
dira s’être inspiré de lui.
au VIe siècle avant notre ère. Mais très vite, on donna le surnom d’Obscur à
celui dont les aphorismes mystérieux et inintelligibles pour le commun des
mortels prenaient davantage l’allure d’une parole pythique que d’une pensée
philosophique rationnelle et traditionnelle. Ce qu’il y a de sûr, c’est que
les récits des éminents spécialistes d’hier et d’aujourd’hui ne pourront
jamais dissiper même le soupçon de sa véritable existence. Et pourtant, les
quelques malheureux fragments qu’on lui attribue ici ou là brillaient d’un
éclat si puissant qu’ils suffirent à ébranler entièrement le monde
intellectuel grec et romain. C’est comme si des cendres du temple d’Artémis,
le tombeau de l’unique exemplaire de son œuvre – un traité intitulé De la
Nature – derrière un caractère réputé méprisant et mélancolique jaillissait
encore une pensée cristalline, sublime, foudroyant et bouleversant ceux qui
s’aventuraient à l’embrasser et à la méditer. Sa doctrine est révolutionnaire.
Tout en s’inscrivant dans la lignée des cosmologues de son temps, le
philosophe annonce le passage décisif au problème de l’Être et du devenir,
celui qui donnera naissance à l’ontologie classique de Parménide et de Platon,
ainsi qu’à la métaphysique d’Aristote. Au XIXe siècle, ce sera même Hegel qui
dira s’être inspiré de lui.
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