Battling Siki
EAN13
9782848764115
Éditeur
Philippe Rey
Date de publication
Collection
A tombeau ouvert
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Battling Siki

Philippe Rey

A tombeau ouvert

Indisponible
Battling Siki... Dans les années vingt et trente, Ho Chi Minh, Paul Vaillant-
Couturier, Hemingway et Henry Miller ont écrit sur lui, exaltant ses
prouesses. Plus près de nous, un lieutenant de Che Guevara lui a rendu hommage
en prenant " Battling Siki " pour nom de guerre, dans la clandestinité. Un
groupe de rock alsacien et un quatuor de blues de Denver ont aussi choisi de
se baptiser comme lui. Qui était cet homme et qu'a-t-il fait pour devenir
ainsi une sorte d'emblème mystérieux des opprimés, des révoltés, des insoumis
? Ce livre raconte l'histoire de Battling Siki. Un destin magique, ensorcelé.
À 7 ou 8 ans, cet enfant du Sénégal est kidnappé par une danseuse hollandaise,
qui s'est entichée de lui. Il arrive à Marseille, s'y retrouve bientôt
abandonné, commence une carrière précoce de boxeur... puis s'engage pour la
Première Guerre mondiale. Il y gagne la croix de guerre et la croix du mérite,
retourne sur les rings, où il est opposé au héros du sport français, Georges
Carpentier. Il le bat en 1922 et devient champion du monde, à la surprise
générale. Mais ce match cause son malheur : pour défendre l'idole nationale,
on accuse bientôt Siki d'avoir triché. Les journaux se déchaînent contre cet "
Orang-outan ", ce " championzé ", symbole de la dangereuse race noire. Il
n'aura d'autre choix que de partir boxer aux États-Unis, où la presse
l'attaque encore plus violemment. Cependant, Siki rend coup pour coup. " Vous
avez une statue à New York et vous l'appelez Liberté, déclare-t-il
publiquement, en 1923. Mais c'est un mensonge. Il n'y a pas de liberté ici -
il n'y en a pas ! aucune ! En tout cas pas pour moi. " Provoquant les
autorités, il se promène en cape noire sur Broadway, un singe sur l'épaule,
comme à Paris il se baladait, deux ans plus tôt, en tenant en laisse des
lionceaux. Il se marie avec une Américaine blanche, sans avoir divorcé de sa
première épouse, de sorte qu'il est bigame !... Trop de vagues, trop de défis
lancés : il est assassiné le 16 décembre 1925, à Harlem, de trois coups de
revolver. Il n'a pas trente ans... Dans un texte vif, engagé et très bien
documenté, Jean-Marie Bretagne raconte cette vie brève et magnifique, faite de
légendes et de combats. La vie d'un homme qui ne se résignait pas à être
traité en inférieur, ni aux États-Unis, ni en France. Il l'a payé cher... mais
n'a jamais courbé l'échine.
S'identifier pour envoyer des commentaires.