- EAN13
- 9782856538715
- Éditeur
- Publications scientifiques du Muséum
- Date de publication
- 24/10/2019
- Collection
- Archives
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La République naturaliste
Collections d’histoire naturelle et Révolution française (1789-1804)
Pierre-Yves Lacour
Publications scientifiques du Muséum
Archives
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Papier - PSM 21,00
République naturaliste examine la rencontre entre un petit objet d’histoire de
la culture et des sciences, les collections d’histoire naturelle, et un
événement colossal, la Révolution. Les années 1789-1804 sont en effet un
moment exceptionnel dans la constitution des collections naturalistes
françaises. Récoltés, échangés, achetés ou confisqués dans les cabinets
aristocratiques et ecclésiastiques, une multitude de spécimens convergent vers
le Muséum d’histoire naturelle, tandis qu’une partie des doubles de ces
collections nationales est envoyée en province dans les cabinets des Écoles
centrales. Le Muséum apparaît alors comme le centre autour duquel s’organisent
le rassemblement, puis la dispersion des spécimens et Paris prétend, pour un
temps, incarner la capitale universelle de l’histoire naturelle. En suivant le
parcours de ces objets, le livre analyse aussi ce qui se joue au moment où,
dans la capitale comme en province, l’histoire naturelle s’institutionnalise,
se professionnalise et se spécialise autour de collections refondées ou
entièrement nouvelles. Au sein de ces collections, les relations entre objets
scientifiques, artistiques et ethnographiques ne sont jamais exactement les
mêmes tout comme les pratiques savantes qui fixent la valeur et l’usage des
spécimens. C’est ainsi que dans les relations complexes, et parfois tendues,
qui se tissent alors entre le Paris naturaliste, l’Europe savante et la
province des professeurs, une hiérarchie des positions intellectuelles et des
institutions scientifiques s’élabore progressivement.
la culture et des sciences, les collections d’histoire naturelle, et un
événement colossal, la Révolution. Les années 1789-1804 sont en effet un
moment exceptionnel dans la constitution des collections naturalistes
françaises. Récoltés, échangés, achetés ou confisqués dans les cabinets
aristocratiques et ecclésiastiques, une multitude de spécimens convergent vers
le Muséum d’histoire naturelle, tandis qu’une partie des doubles de ces
collections nationales est envoyée en province dans les cabinets des Écoles
centrales. Le Muséum apparaît alors comme le centre autour duquel s’organisent
le rassemblement, puis la dispersion des spécimens et Paris prétend, pour un
temps, incarner la capitale universelle de l’histoire naturelle. En suivant le
parcours de ces objets, le livre analyse aussi ce qui se joue au moment où,
dans la capitale comme en province, l’histoire naturelle s’institutionnalise,
se professionnalise et se spécialise autour de collections refondées ou
entièrement nouvelles. Au sein de ces collections, les relations entre objets
scientifiques, artistiques et ethnographiques ne sont jamais exactement les
mêmes tout comme les pratiques savantes qui fixent la valeur et l’usage des
spécimens. C’est ainsi que dans les relations complexes, et parfois tendues,
qui se tissent alors entre le Paris naturaliste, l’Europe savante et la
province des professeurs, une hiérarchie des positions intellectuelles et des
institutions scientifiques s’élabore progressivement.
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