Ma maison écolo : 365 réflexes verts au quotidien

DES MÊMES AUTEURS

Sauver la Terre, 365 gestes au quotidien, L'Archipel, 2007.

www.yves-rocher.com

Noëlle Saugout, fondatrice de TEO Association Terre,
agit pour la protection de l'environnement.

Daniel Ichbiah, écrivain et journaliste, est l'auteur
de Comment Google mangera le monde (L'Archipel, 2007).

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34, rue des Bourdonnais 75001 Paris.

Et, pour le Canada, à
Édipresse Inc., 945, avenue Beaumont,
Montréal, Québec H3N 1W3.

eISBN 978-2-8098-1119-3

Copyright © L'Archipel, 2008.

« Vivre plus simplement pour que d'autres,
simplement, puissent vivre. »

Gandhi

Les petits ruisseaux font les grandes rivières...

Les esprits cyniques ont tôt fait de dénigrer les actions individuelles, arguant qu'elles n'ont pas d'impact à l'échelle de la planète. Comme ils se trompent !

Au cours de ces dernières années, l'appel à des actions individuelles en faveur de l'environnement s'est traduit par une collaboration à grande échelle. Un peuple virtuel mais bien réel s'est esquissé, formé par tous ceux qui ont à cœur de défendre notre planète.

Dans l'écologie comme ailleurs, les grandes œuvres commencent par des actions individuelles. Il existe des gestes simples qui permettent d'assurer un meilleur confort de vie au quotidien. Et quand bien même ces actions n'auraient aucun impact, les bienfaits qu'elles apportent à la famille suffiraient à les justifier.

Pourtant, que l'on ne s'y trompe pas : cet ouvrage, Ma maison écolo, a valeur d'exemple et doit donner l'envie spontanée d'adhérer à un tel modèle de vie.

La maison est notre nid. Au sein même du foyer, il existe des centaines de bonnes habitudes à prendre afin de participer à la sauvegarde de la planète.

Ainsi, le chauffage domestique a une importante responsabilit é dans le phénomène de l'effet de serre. Selon les pays européens, il est la cause de 20 à 35 % de la production totale de CO2. Toute politique de l'environnement doit donc avoir comme priorité absolue la réduction des émissions de dioxyde de carbone dues au chauffage. Comment y contribuer au niveau individuel ? En veillant à ce que l'isolation de la maison soit efficace, c'est-à-dire en utilisant des techniques de chauffage écologique comme la géothermie ou le chauffage à bois, faute de quoi une partie de la chaleur est gaspillée.

Ce livre propose un certain nombre de gestes simples, mais évoque aussi des transformations à plus long terme. Par exemple, il est possible de construire une maison bioclimatique qui utilise les énergies naturelles — ou passive —, permettant de produire plus d'énergie que nécessaire. Grâce à certains types d'habitats, on peut économiser jusqu'à 80 % de l'énergie consommée. À une époque où le baril de pétrole flirte avec les 150 dollars, l'investissement dans les énergies renouvelables est plus que judicieux ! À ce titre, j'ai décidé de créer un Éco-Hôtel Spa Yves Rocher dans mon village breton de La Gacilly, respectueux de la nature et intelligent par sa conception. Nous avons mis en place différentes mesures qui touchent à la fois à la conception du bâtiment, à la gestion des activités du site et à l'encouragement de comportements responsables: chauffage au bois, toitures végétalisées, panneaux solaires, gestion des déchets... L'ambition de l'Éco-Hôtel Spa, lieu unique de bien-être pour la personne et la planète, est de s'inscrire dans une démarche d'écoconception et de développement durable.

Je suis persuadé que l'écologie passe par nos réflexions pour consommer mieux. Vivre écologiquement est plus qu'une philosophie. C'est un devoir qui implique de veiller tous les jours à créer un environnement respectueux pour notre santé et celle de nos proches, tout en promouvant le développement durable.

En suivant ces 365 conseils, vous éprouverez la sensation intime d'agir pour votre propre bien et pour le bien commun.

JACQUES ROCHER
Président de la Fondation
Yves Rocher — Institut de France.
Directeur Développement durable
Prospective Yves Rocher.

1. LES GESTES QUOTIDIENS

Novembre 2006. Pour de nombreux Français, la prise de conscience du réchauffement climatique est née à la suite de la sortie du film d'Al Gore Une vérité qui dérange. Un an plus tôt, un aventurier bien connu des téléspectateurs avait déjà tenté de sensibiliser les esprits. « Nous vivons en surrégime, nous demandons plus à la planète qu'elle ne peut nous donner », expliquait alors Nicolas Hulot.

Les signes étaient déjà alarmants. En un siècle, le niveau des océans a augmenté de plus de 10 cm, tandis que l'épaisseur de la glace a diminué de 40 % en Arctique. Le niveau des pluies, quant à lui, a augmenté de 5 à 10 %. En France, la température moyenne est montée de 0,9 °C.

Assistée de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), la Fondation Nicolas Hulot a lancé le « Défi pour la Terre ». Son idée : inciter chacun de nous à réduire son impact sur l'environnement. « Nous n'avons pas d'autre choix, a expliqué Nicolas Hulot. L'heure n'est plus au constat ni au pessimisme, mais à l'action. » Pour ce faire, une série d'initiatives simples a été propos ée : éviter les emballages inutiles, éteindre la veille de son téléviseur, se déplacer à pied ou en transport en commun plutôt qu'en voiture, dégivrer régulièrement le réfrigérateur...

Si Nicolas Hulot a lancé un tel appel aux Français, c'est parce qu'il désespérait de jamais voir les hommes politiques prendre les choses en main. L'urgence de la situation est pourtant patente : une étude a estimé qu'un réchauffement de 1,8 à 2 °C entre 1990 et 2050 est en mesure d'entraîner la disparition d'un quart des espèces vivantes.

L'appel de la Fondation Nicolas Hulot est assorti d'un pacte que l'on signe afin d'indiquer son engagement au quotidien vis-à-vis des gestes écologiques. 837 000 personnes ont signé ce pacte en 2008. Selon l'Ademe, cet engagement a permis d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 426 641 tonnes de CO2.

En agissant ainsi, la Fondation Nicolas Hulot a aidé à promouvoir l'idée qui sous-tend ce livre : n'attendons pas que les pouvoirs publics s'en mêlent. La protection de la plan ète, c'est l'affaire de chacun d'entre nous.

J'économise l'eau

Comme elles brillent, ces dents qui viennent de subir l'assaut du dentifrice ! Et, si vous êtes un garçon, quel plaisir de sentir le moelleux de cette couche de mousse à raser... À première vue, tout va bien. À part un petit détail... Quel est donc ce bruit de cascade à l'arrière-plan ? Et pourquoi persiste-t-il ? Se pourrait-il que, depuis le début de votre toilette, le robinet coule de façon ininterrompue ?

Et si nous démarrions la journée par un geste écologique fort simple ? Fermez le robinet chaque fois que vous n'avez plus besoin d'eau.

Un geste en apparence anodin, mais comme le veut l'adage... les petits ruisseaux font les grandes rivières !

e9782809811193_i0002.jpgLaisser couler l'eau durant trois minutes pendant que l'on se lave les dents – ainsi que le recommandent les dentistes – revient à consommer 36 litres d'eau.

J'éteins la lumière dans les pièces inoccupées

C'est la nuit et vous contemplez un gratte-ciel... À tous les étages ou presque, des rectangles lumineux forment des figures asymétriques. Un coup d'œil plus attentif vous fait prendre conscience de cette étrange réalité : la plupart des bureaux sont vides, désespérément vides...

De retour chez vous, vous découvrez la même scène, à plus petite échelle. Alexis a laissé la lumière dans le garage, Franck n'a pas éteint celle de sa chambre alors qu'il joue dans le salon, Marine a laissé allumée l'ampoule de l'escalier...

Et, pendant ce temps-là, le compteur tourne, alors qu'il est si simple de ralentir sa consommation de moitié en rationalisant l'usage des lumières.

e9782809811193_i0003.jpgSelon l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), l'énergie absorbée par les éclairages au sein d'un foyer est comprise entre 400 et 600 kWh, soit environ 15 % de la consommation électrique d'un foyer.

Je privilégie les douches

Rien de tel qu'un bon bain moussant pour éva...