Jean-Marie Gourio a "inventé" les brèves de comptoir. Daniel Rocher à "inventé" les brèves de plage. Drôles, poétiques, impertinentes... Méchantes. On lit avec délectation ces petites chroniques balnéaires. Et l'on se surprend à craindre de dire une connerie sur la plage. Un petit bonbon à déguster sans modération.

On l'oublie souvent mais l'Argentine est - aussi - un grand pays de Bande Dessinée. Et ce n'est pas ce magnifique "Sudestada" qui va le contredire. Valiente signe un roman - graphique - noir, plein de moiteur et de langueur. Un monde obscure d'où peut surgir, quand on s'y attend le moins, grâce et sensualité. Alors faites comme Georges, le détective aigri et sans scrupule et laissez-vous emporter par ce récit sublime servi par un graphisme d'une grande finesse. Du grand art !

Ça commence par un coup de foudre. Beau et romantique. De ceux qui font la vie magnifique, lumineuse. Lui, exilé argentin. Elle femme de diplomate. Il a fuit la sanglantes Argentine de Videla. Elle découvre que sa fille adoptive a - probablement - été achetée à un tortionnaire sous cette même dictature. Et ce qui aurait pu, aurait du, être une belle et tendre histoire d'amour va devenir pour chacun une quête de vérité et de justice. De celles qui nous dépassent, nous transforment ou nous détruisent.
Frédéric Coudert aborde avec intelligence et humanité l'horreur et l'indicible. A l'heure où l'Espagne ouvre enfin le procès des enfants volés de la dictature, ce livre nous rappelle avec force notre responsabilité collective dans ces drames et le besoin impérieux de vérité des victimes pour se (re)construire. Et nous offre à grands coup de baffes - nécessaires - un grand roman. Troublant, beau et douloureux.

Inquisition, intrigues de cour, grand banditisme... Bienvenue dans la riante Espagne de la fin XVIe siècle.
Fermez les yeux - pas trop pour pouvoir lire ! - et laissez-vous emporter dans cette période sombre de l'histoire de la péninsule ibérique. Par son soucis du détail, son réalisme, son érudition, son incroyable intrigue (qui nous mène de Valladolid la Très Catholique en Aragon l'insoumise en passant par le Béarn Huguenot) et par un vrai talent de conteur, Matthew Carr signe avec "Les Diables de Cardona" un grand thriller historique, brillant et captivant de bout en bout.

Mark Twain n'est pas seulement le génial auteur de Tom Sawyer et d'Huckleberry Finn. Il est également le seul traducteur - recensé - des journaux intimes d'Adam et d'Eve. Et à la lecture de ces textes, l'on est tenté de se demander pourquoi Dieu dans Son infinie sagesse n'a pas trouvé utile de les insérer dans ce qui deviendra Son best-seller : la Bible.
Un manque d'humour de la part de notre Créateur? Une jalousie littéraire créée après qu'Il eut créé la tentation? Les voies du Seigneurs étant impénétrables, nous ne le saurons probablement jamais. Mais en attendant jetez-vous sur cette perle iconoclaste, terriblement drôle et déjantée.