Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

récit d'une initiation croisée

Futuropolis

26,00
Conseillé par
15 août 2012

bande-dessinée, vin

Voici une bande-dessinée dense, riche de tons sépia, et qui raconte deux histoires d'amour.

Celle d'un vigneron des pays de Loire, devenu tardivement producteur de vin ; celle d'un dessinateur de bande-dessinée, ce 9e art.

Si le métier d'Etienne Davodeau m'a peu touché, en revanche, l'amour de Richard pour ses pieds de vigne m'a ému.

Car le viticulteur est d'abord un amoureux et un passionné, capable de passer les 3/4 de l'année le nez dans ses ceps, les taillants, les attachants, les remplaçants parfois, leur parlant, toujours. De produit chimique, très peu, le moins possible : il jardine avec la lune, le compost naturel, une viticulture en biodynamie. Il rencontre d'autres viticulteurs, comparant leur sol, leur taux de soufre (très important, le soufre), dégustant jusqu'au bout de la nuit.

Avec cet ouvrage, j'ai découvert que le métier de vigneron se déroule d'abord et avant tout dans les vignes. La bouteille finale ne représente qu'une infime part du travail, le travail de mère-nature.

L'image que je retiendrai :

Celle de Richard, hirsute au début de l'histoire, en plein hiver ; rasé de frais dès le printemps. Comme ses vignes, il se met en hibernation et ne se rase pas quand il coupe et prépare ses ceps.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/07/04/24625206.html

8,15
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15 août 2012

Enquête, New-York

Voici un roman policier américain de bonne facture, peut-être un peu vieillot car les rues de New-York ne sont pas encore sûres dans cet épisode.

Le personnage principal est quelque peu tourmenté, mais pas trop ; rien à attendre, donc, du côté psychologique.

Question intrigue, les cadavres se succèdent (il n'y en a pas énormément non plus) et la solution parait toujours de plus en plus lointaine.

Une bonne plongée dans l'atmosphère de la ville avant le lessivage de Rudolph Giuliani. Mais pas sûre qu'il m'en reste un quelconque souvenir dans quelque temps.

L'image que je retiendrai :

Celle de la réunion des adulescents à l'origine du projet de la cafétéria.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/07/01/24372566.html

Anne-Marie Métailié

20,50
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15 août 2012

Aborigènes, Australie

Quel beau roman sur la découverte d'une langue aborigène, sur la découverte d'un peuple et d'une culture, sur une amitié qui perdure à travers le temps.

Certes, le "colon" anglais est montré sous ses pires travers, mais la découverte de l'autre transcende la loi britannique.

Un livre très bien documenté, même si l'action est romancée, parfois un peu trop : les descriptions de la découverte de la langue pama-nyungan sont un peu longues - y compris pour moi, ancienne étudiante en sciences du langage....

Un roman plein d'espoir, même si certains passages sont durs.

Un roman qui m'a rappelé bien des souvenirs et qui a sû me toucher personnellement.

L'image que je retiendrai :

Celle du feu que le lieutenant prépare à chaque visite des aborigène pour faire la tisane locale.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/06/29/24325111.html

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15 août 2012

Algérie

Voici un roman beau et violent. Beau, car il narre la quête de 4 hommes depuis Paris jusqu'à Alger, sur les traces de leur passé qui conditionne leur destin. Violent, car l'Acte Premier, le viol et le vol de l'enfant, les causes de cette manifestation de folie, sont des passages dures.

L'histoire vous prend aux tripes dès les premières lignes, vous embarque dans un monde de délires, de non-dits.

La plume de Kaoutar Harchi n'est jamais insistante, mais sait décrire et expliquer l'ampleur du saccage.

De l'Algérie, l'auteure soulève un pan du voile de l'histoire de ce pays si loin, si proche.

L'image que je retiendrai :

Celle d'Arezki, personnage central dérangé du roman, et point de départ vers lequel tout converge (j'espère que je n'en ai pas trop dit...)

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/06/23/24310529.html

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15 août 2012

amour, famille

Voici un roman, couronné de nombreux prix, qui met en scène et en mots un enfant d'une douzaine d'années, au début du roman, et de presque 14 ans à la fin du livre.

Tel "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau, ce roman-ci fait parler un enfant avec tous les travers et les créations de langue qui vont avec. Intéressant au départ, ce procédé m'a très vite lassé et m'a même mis à distance du texte et des émotions qu'il véhicule.

Même si cet texte est une très grande preuve d'amour, les mots inventés ou déformés du narrateur ne m'ont pas permis d'adhérer au propos, au contraire de ma lecture de "La promesse de l'aube".

L'image que je retiendrai :

Celle de Madame Rosa et de ses fesses immenses, montant les escaliers.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/06/21/24310298.html