Nous sommes à Londres. Le Brexit a été voté. De nouveaux murs ont été érigés, éloignant un peu plus l'humanité de son paradis perdu...
Nous suivons Adam, âgé de 17 ans. Il vit dans une grande tour qui se nomme l'Eden, un chef d'œuvre de l'architecture brutaliste, un patrimoine classé et qui pourtant, accueille des habitants délaissés. La vie d'Adam est rude. Le père est un homme violent et alcoolique. La mère, lasse de cette violence et des coups qu'elle reçoit, disparaît lorsque Adam est enfant. Marqué par cet abandon, ce dernier lutte pour avancer, protège sa petite sœur, s'appuie sur deux amis de l'Eden, fait la lecture à une vielle dame aveugle qui l'instruit avec douceur. Puis un jour, il rencontre Eva sur un quai de gare. C'est un coup de foudre, la découverte de l'Amour qui va le bouleverser et l'amener, peut-être, à fuir l'Eden... un magnifique roman qui use avec finesse de l'allégorie biblique, qui transpose avec justesse des éléments d'un mythe fondateur pour décrire un pan de notre monde actuel. Tendre, émouvant, percutant.

A 50 ans, Antoine retrouve un amour de jeunesse. Elle s’appelle Patricia mais elle ne le reconnaît pas ou feint de ne pas le reconnaître... C’est l’histoire d’un amour fantasmé qui questionne sur nos façons d’aimer, sur les souvenirs qui façonnent nos vies. Un roman tendre et plaisant, joliment écrit.

Ce roman écrit en 1923, réédité cette année par les éditions Cambourakis, met en scène une jeune femme qui tente de donner du sens à son existence, fragilisée par les conditions qu’imposent la société au sexe féminin. Nous sommes en Italie, au début du XXème siècle, et nous suivons Franca. Franca est habitée par un désir d’indépendance qu’elle cultive grâce à une toilette moderne. Elle porte les cheveux courts et se laisse bercer par une vie mondaine, faite de flirts et de sortie entre amies. Seulement l’amour, derrière lequel se cache un statut social et des convenances attendues, va bouleverser notre héroïne qui peu à peu sombre dans la rancœur et la mélancolie. Une tragédienne magnifiquement dépeinte !

C’est d’abord l’histoire d’une promesse. Celle d’une mère faite à sa fille pour ses 10 ans : rencontrer un crocodile dans un zoo. Une promesse non tenue et reportée à chacun de ses anniversaires, jusqu’à ce que celle-ci perde tout son sens et se fasse grignoter par les désillusions qu’engendre le monde des adultes. Ces adultes gravitent autour de Jeannette et s’insèrent dans une galerie de portraits que l’auteure dépeint avec gravité, réalisme et tendresse. Ils habitent dans une ville thermale qui « s’enfonce loin de tout, loin aussi dans le temps, de la grandeur passée ». C’est un coin oublié qui sent le délabrement mais où les habitants tentent d’y trouver un sens, une solidarité malgré l’alcool, le chômage et les temps incertains. Ils sont confrontés à des tragédies du quotidien que Séverine Chevalier nous raconte dans une langue juste, noire aux tonalités poétiques. Sa littérature, encore trop méconnue, est une façon de nous dire le monde, la dureté du monde...

L’histoire commence à Alger, dans un immeuble de bureau. Là deux regards s’accrochent. C’est le début d’une histoire d’amour. Elle s’appelle Sarah. Elle est née et vit à Alger. Il s’appelle Karim. Il est né à Alger et vit à Paris avec sa femme. La capitale de l’Algérie accueille ces deux amants qui déambulent dans ses rues, sur ses plages, ses cafés et restaurants. Elle est le troisième personnage de ce roman et nous raconte la vie de ses habitants qui oscillent entre modernité et tradition.
Ce roman est une douce balade au cœur d’une ville à part entière, Alger dont les pulsations entrent en résonance avec le cœur de Sarah, qui par cet amour caché, va se découvrir autrement.
C’est une histoire simple, tendre, qui nous raconte le quotidien d’une femme et de ses homologues citadins. L’auteure nous décrit une parenthèse de leur vie. Nous offre un voyage agréable au cœur d’une ville si peu connue, différente et en même temps si proche…